Comment bien vivre avec le regard des autres ?

Vivre avec le regard des autres
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Est-il si important, le regard des autres ? Ou est-ce une certaine image de nous-même que nous projetons dans leurs yeux ? Faut-il l’affronter, s’en affranchir, ou apprendre à mieux vivre avec le regard des autres ? Dans cet article, nous allons parler des multiples peurs et fantasmes dont fait l’objet le regard d’autrui. Dans chacun des cas, nous verrons comment le développement personnel nous livre des clés pour vivre avec, dans le bien-être, l’épanouissement et la réalisation de soi.

 

Le regard des autres, reflet de nos peurs

Selon la personne, son tempérament, son histoire, son contexte, le regard des autres peut faire l’objet de nombreuses peurs, voire de phobies prenant différentes formes, aussi surprenantes que certaines puissent paraître :

  • la peur du jugement, de l’humiliation, de perdre la face ;
  • la peur de la différence, d’être trop visible ;
  • la peur de l’indifférence, d’être invisible ;
  • la peur de déplaire, de décevoir, de mal faire, de ne pas être à la hauteur ;
  • la peur d’attirer les convoitises, de rendre jaloux ;
  • la peur d’être démasqué, de se dévoiler ;
  • etc.

Comment gérer cette peur des autres ? Quelle gestion du stress et de nos émotions mettre en place dans certaines situations anxiogènes ? Comment être à l’aise avec le regard tant redouté de certaines personnes ? En vérité, nul ne peut savoir ce que pensent vraiment les autres de soi, si tant est qu’ils en pensent grand-chose ! Nous allons voir que prêter des intentions aux autres sans fondement pose doublement problème. Paradoxalement, à trop redouter le jugement des autres, nous pouvons être amenés à les juger, sans toujours nous en rendre compte.

 

Se respecter, c’est respecter la faculté de penser d’autrui

Premièrement, derrière ces peurs du regard d’autrui se cache une projection de nos propres craintes. Bien souvent, tenter d’interpréter arbitrairement ce qui se trame dans la tête d’autrui, en écoutant la petite voix qui croit lire dans leurs pensées, c’est se mettre à deux places en même temps : celle des autres et la nôtre ! Or, dans ce cas, le problème ne vient pas des autres, mais plutôt de soi, d’un rapport erroné à soi-même et à autrui.

Deuxièmement, préjuger du point de vue des autres à propos de soi, c’est surtout ne pas respecter leur propre faculté de penser, ne pas respecter les autres en tant que personnes douées d’intelligence, de bon sens, de bienveillance. En définitive, les autres ne sont pas venus au monde pour nous juger, nous mépriser, ni nous ignorer. Ils sont déjà bien occupés et préoccupés par leurs propres vies.

Ceci étant dit, la peur du regard des autres peut être involontaire, inconsciente, incontrôlable, insurmontable. D’où vient-elle, si le problème vient de nous-même ? Comment y remédier concrètement pour bien vivre avec le regard d’autrui ? Comment vaincre la peur d’être jugé par les autres ?

 

Alfred Adler, psychanalyste.

Alfred Adler, psychanalyste.

 

Complexes d’infériorité et de supériorité

Le complexe d’infériorité

Derrière la peur ou le besoin du regard des autres peut sommeiller un complexe d’infériorité. Celui qui en souffre peut avoir tendance à se discréditer, se dévaloriser, voire se replier sur lui-même, s’isoler. La peur de l’humiliation et le besoin de reconnaissance en sont aussi des caractéristiques. Selon Alfred Adler, psychanalyste précurseur de l’étude de ce complexe dès les années 1920, le sentiment d’infériorité peut paradoxalement entraîner des formes de surcompensation, telles que l’exagération dans l’effort et la volonté de prouver sa supériorité.

Le complexe de supériorité

Le complexe de supériorité ne doit pas être pensé comme étant l’opposé du complexe d’infériorité. Un complexe de supériorité peut justement se développer chez une personne pour refouler et masquer son complexe d’infériorité à ses propres yeux et aux yeux des autres.

Pourquoi il ne faut pas se comparer aux autres ?

Chaque personne est si différente ! À chacun, chacune, sa vie, son parcours professionnel, son histoire personnelle, son contexte familial, son chemin. Ainsi, se comparer aux autres, surtout en des termes d’infériorité ou de supériorité, n’a pas de sens. C’est une erreur qui peut mener au manque de confiance en soi et d’estime de soi, ou au besoin excessif du regard des autres et aux souffrances qui y sont liées. Notons que le complexe d’infériorité ou de supériorité peut provenir d’expériences traumatisantes du passé, ou directement de l’enfance et de la construction de la personnalité de l’enfant, notamment dans son rapport au regard de ses parents.

 

Le regard des parents, premier miroir

 

Le regard des parents : premier miroir, structurant ou déformant

Il paraît évident que notre rapport au regard des autres se construit, en premier lieu, durant l’enfance, dans le regard de nos parents et le type de rapports à autrui, au monde extérieur, qu’ils nous ont transmis. Dès le plus jeune âge, un enfant ayant été élevé dans la crainte répétée du regard de ses parents, contraint par un jugement autoritaire ou victime d’humiliation, a de grands risques de développer un rapport fortement déséquilibré au regard d’autrui.

Il en va de même pour un enfant qui a grandi dans l’indifférence de ses parents, dans leur absence, dans un déficit affectif, avec la sensation d’être invisible et recherchant vainement leur attention, ce qui peut se traduire plus tard par un besoin excessif de reconnaissance, un désir constant d’attirer le regard des autres.

C’est dans le regard parental que l’enfant trouve son premier miroir pour y forger sa propre image et son rapport à autrui. Par conséquent, une parentalité bienveillante et positive est fondamentale pour prévenir des déséquilibres ultérieurs dans le rapport au regard des autres.

Lire notre article : « Les 3 principes de la méthode Gordon pour réussir sa parentalité »

 

Se construire dans le regard des parents

 

Du syndrome de l’imposteur vers la confiance en soi et l’estime de soi

Parmi les multiples formes de déséquilibres en lien avec le regard d’autrui, nous pouvons citer le syndrome de l’imposteur. Une personne souffre de ce syndrome lorsqu’elle ne se considère pas, annule sa valeur, ses mérites, ses réussites et doute du fait qu’elle puisse être appréciée, aimée, qu’il s’agisse du domaine professionnel ou personnel.  Le doute de ses propres capacités et de sa légitimité est si prononcé que cette personne vit dans la dévalorisation de soi et la crainte que ce qu’elle considère comme son imposture soit démasquée par ses collègues, son entourage, ses enfants.

De toute évidence, le syndrome de l’imposteur génère la crainte du regard des autres, ce qui contribue à un manque de confiance en soi et d’estime de soi. Encore une fois, de tels problèmes peuvent trouver leurs racines dès l’enfance, ou dans un sentiment de culpabilité lié à un ou des événements difficiles du passé.

Pour ne plus craindre le regard des autres, reprendre confiance en vous et retrouver l’estime de vous-même, un travail sur vous en profondeur est indispensable. Un accompagnement est alors nécessaire : notre programme de coaching en développement personnel « Le Pouvoir de Choisir » est conçu pour vous à cet effet.

Lire notre article : « Comment acquérir confiance en soi et estime de soi »

Lire notre article : « Comment se libérer du sentiment de culpabilité »

 

De l’introversion à l’introspection : vers une affirmation de soi et de son désir essentiel

L’introversion et la timidité sont certainement les formes d’appréhension du regard des autres les plus répandues. Selon les personnes, elles peuvent se manifester à différents degrés :  réserve, repli sur soi, mal-être au contact des autres ou lors d’une situation non-familière, ou encore mal-être à l’idée de prendre la parole en public. Pour certains, l’introversion et la timidité peuvent générer un stress disproportionné, une angoisse viscérale.

Lire notre article : « la gestion du stress par le développement personnel »

Une chose est sûre : nul ne devient timide, introverti, par hasard. Comme nous l’avons vu, l’introversion et la timidité d’une personne peuvent prendre racine dès sa petite enfance, dans le miroir fondateur du regard de ses parents, lorsque l’enfant n’a pas appris à s’affirmer, à s’exprimer, à faire face à des situations non-familières. Notons également qu’une personne introvertie cache parfois sa crainte du regard des autres préférant plutôt ne pas s’y confronter, par choix ou par conduite d’évitement.

Une clé du développement personnel pour mieux vivre avec le regard des autres consiste à extraire de l’introversion et de la timidité, une précieuse faculté d’introspection. Autant en profiter pour regarder au fond de soi-même, s’écouter vraiment, se poser les bonnes questions, jusqu’à retrouver son « désir essentiel » et le sens de sa vie.

Renouer avec son désir essentiel, découvrir un sens à sa vie permettent de poser les bonnes fondations pour se construire ou se reconstruire, à partir de ce qu’il y a de meilleur en nous, de notre raison d’être fondamentale, pour retrouver confiance en soi, estime de soi, s’affirmer et mener une vie heureuse avec soi, comme avec le regard des autres.

Lire notre article : « Paul Diel et le désir essentiel »

Lire notre article : « Viktor Frankl : découvrir un sens à sa vie »

 

 

Culte de l’image et viralité : le nouveau regard des autres

Examinons maintenant, non plus la crainte, mais le besoin du regard des autres, dans ce monde où le culte de l’image, de l’apparence, est à son apogée. Chacun, chacune, y cultive sa propre représentation, sur tous les écrans et en particulier sur les réseaux sociaux. Le concours de beauté y est permanent. Chacun, chacune tente de livrer la meilleure image de soi-même, de plaire à son audience, avec la possibilité de vérifier scrupuleusement qui a regardé et combien de personnes ont aimé ce qui leur a été donné à voir !

Aujourd’hui, internet continue de développer l’omniprésence et l’omnipotence du regard des autres à des niveaux encore insoupçonnés au siècle dernier. Machinalement, le rapport que nous entretenons avec le regard d’autrui a profondément changé. De ce fait, les problèmes relatifs à la gestion permanente du regard des autres ont évolué en conséquence.

Potentiellement, une vidéo de soi humiliante ou au contraire, inspirante, gratifiante, partagée sur les réseaux sociaux volontairement ou contre son gré, peut générer des centaines, des milliers, des millions de « vues » ! De même, la faculté de juger et de critiquer des commentateurs, confortablement installés derrière leurs écrans, est amplifiée et peut engendrer très vite des propos d’une extrême virulence.

Avec la viralité des réseaux sociaux, de nouvelles formes d’addiction au regard des autres sont nées. Le besoin de reconnaissance, d’être aimé sur la grande toile peut devenir obsessionnel, au point d’organiser toute sa vie, d’aller jusqu’à modifier son apparence physique, d’être prêt à tout pour intégrer le flux tant convoité des publications les plus virales. Dans un tel contexte, comment bien vivre avec le regard des autres aujourd’hui ? Comment être heureux à l’ère du culte de l’image et de la « viralité » des réseaux sociaux ?

 

De l’image idéalisante de soi à l’acceptation de soi

Comme nous le rappellent régulièrement, non sans humour, les « influenceurs » sur les réseaux sociaux, la différence peut être surprenante entre :

  • ce que les autres voient de nous,
  • ce qu’ils pensent de ce qu’ils voient de nous,
  • ce que nous pensons qu’ils voient de nous,
  • notre image mentale de nous-même,
  • qui nous sommes et ce que nous faisons réellement.

Nous avons compris précédemment qu’il ne faut pas préjuger de ce que les autres pensent de nous, car cela revient à projeter nos propres pensées erronées dans leurs yeux. L’autre piège à éviter consiste à projeter en nous-même une image mentale de nous-même ne correspondant pas à qui nous sommes réellement. Cette fausse image, en décalage avec la réalité, ne peut qu’accroître une incompréhension, une frustration, une déception relatives à la réaction d’autrui vis-à-vis de nous.

Avant tout, il est essentiel de nous accepter tel que nous sommes, avec nos qualités, nos défauts, nos imperfections. Une image idéalisante de nous-même en désaccord avec ce que l’on est profondément peut créer et entretenir une insatisfaction permanente, un besoin insatiable du regard des autres. Ainsi, mieux vaut accepter notre apparence, reconnaître nos capacités réelles, être en accord avec nous-même, oser être nous-même pour retrouver de la sécurité intérieure et vivre sereinement avec le regard d’autrui. Cela nous permettra de fixer des objectifs en cohérence avec nos besoins, nos désirs et de les réaliser en étant accompagné par un coach en développement personnel pour devenir ce que nous voulons être vraiment.  

 

Narcissisme, amour propre et regard des autres

 

Du narcissisme à l’amour propre et à l’art d’aimer

La gestion constante de sa propre image sur les réseaux sociaux personnels et professionnels peut conduire à une certaine forme de narcissisme exacerbé, à l’égocentrisme, à l’investissement préférentiel sur sa propre personne, à un ego surdimensionné, à l’autosatisfaction, à l’absence d’empathie et même à la forme perverse d’amour de soi.

Pour le narcissique, le regard des autres n’a de raison d’être que pour nourrir et admirer son ego. Cet amour de soi est déséquilibré. Pour celui qui est tombé dans ce piège, il sera nécessaire de bénéficier d’un accompagnement, afin de reconstruire son amour propre sur des bases saines, et surtout afin d’apprendre à aimer les autres et être bienveillant à leur égard.

Lire notre article : « Le rôle de l’amour dans le développement personnel »

 

Faut-il affronter, s’affranchir ou vivre avec le regard des autres ?

En définitive, quel état d’esprit, quelle attitude adopter face au regard des autres ? Être soi -même et se sentir bien parmi les autres est une question d’équilibre. La confrontation ou l’indifférence vis-à-vis du regard d’autrui sont des postures extrêmes, sauf en cas de circonstances exceptionnelles nécessitant de se défendre ou au contraire, de ne pas répondre à la négativité ambiante.

En conclusion, bien vivre avec le regard des autres demande de croire en soi, de développer une bonne connaissance de soi, de faire confiance aux autres. Comme nous l’avons expliqué précédemment, un problème vis-à-vis du regard d’autrui n’est pas la cause, mais la conséquence d’un déséquilibre plus profond. Pour y remédier, un accompagnement en développement personnel est une solution durable pour parvenir à résoudre les vrais problèmes internes, atteindre ses objectifs dans la vie et par voie de conséquence, accéder à un solide équilibre intérieur pour vivre sereinement avec le regard des autres, de manière positive.

Lire notre article : « Comment pratiquer la pensée positive »

 

 

Notre programme de coaching en développement personnel pour mieux vivre avec le regard des autres

Vous vous savez concerné-e mais vous ne savez pas comment être vous-même, vous libérer de toute crainte ou dépendance au regard des autres ? Vous appréhendez de parler en public ? Vous aimeriez savoir comment transformer votre rapport négatif au regard d’autrui en dynamique positive ? vous êtes conscient de ce qui ne va pas mais ne trouvez pas les moyens de surmonter ces obstacles ?

Notre programme de coaching en développement personnel « Le Pouvoir de Choisir » est conçu pour vous aider à réaliser ce qui vous tient à cœur. Venez nous rencontrer. Ressources et Compétences vous offre une heure gratuite de coaching en développement personnel pour mieux vivre avec le regard des autres, acquérir plus de sécurité, de confiance en soi, de force identitaire, de nouvelles perspectives qui ouvriront ainsi le chemin de votre accomplissement. Pour cela, il vous suffit de remplir le formulaire d’inscription ci-dessous.

 

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Alain Curabet

Fondateur de Ressources et Compétences

Coach, thérapeute, consultant en développement personnel

 

Cet article fait partie des catégories suivantes :

  • Développement personnel
  • Réalisation de soi
  • Réussir sa vie et dans la vie

 

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